COLLECTION CHATEAUX ET CATHÉDRALES


1 LP - STU 70 328
CONCERT SACRÉ EN LA CATHÉDRALE DE - HAMBOURG




DES CINQ FLÈCHES HANSÉATIQUES, LA PRIÈRE DE TELEMANN MONTE COMME LE CHANT INTIME D'UNE FOI SEREINE




Georg Philipp Telemann (1681-1767) Heilig, Heilig! (Sanctus) pour chœur et orchestre 3' 52" A1

2 Chorals pour orgue: "Schmücke dich, o liebe Seele" a) en Trio - b) en Duo *
6' 12" A2

Cantata "Wo soll ich fliehen hin" pour basse solo, chœur et orchestre 13' 55" A3

- 1. Choral


- 2. Récit: avec continuo


- 3. Aria: avec flûte, hautbois, basson et continuo


- 4. Récit: avec continuo


- 5. Aria: avec hautbois, cordes et continuo


- 6. Choral


Fantaisie en ré majeur pour orgue 3' 25" B1

2 Chorals pour orgue: "Herr Jesu Christ dich zu uns wend" a) en Trio - b) en Duo * 2' 42" B2

Cantata "Allein Gott in der Höh' sey ehr" pour basse solo, chœur et orchestre 17' 20" B3

- 1. Choral


- 2. Récit: avec continuo


- 3. Chœur


- 4. Aria: avec trompette, cordes et continuo


- 5. Récit: avec continuo


- 6. Aria: avec cordes et continuo


- 7. Récit: avec continuo


- 8. Choral




 
Jörgen Ernst Hansen, à l'orgue Frobenius de la Andreas Kirke - Copenhague * CHORALE PHILIPPE CAILLARD
Barry McDaniel, basse ORCHESTRE DE CHAMBRE DE LA RADIODIFFUSION SARROISE
Maurice Andre, trompette Karl Ristenpart, Direction
Jean-Pierre Eustache, flûte

Pierre Pierlot, hautbois

Paul Hongne, basson

Betty Hindrichs, violoncelle continuo

Günter Karau, clavecin Neupert (Mercier-Ythier) et orgue positiv Gonzalez

 






Luogo e data di registrazione
-

Registrazione: live / studio
studio

Producer / Engineer
Peter Willemoes


Edizione LP
Erato - STU 70 328 - (1 lp) - durata 47' 56" - (p) 196? - Analogico

Note
-





En ce début du XVIII siècle, Hambourg est une cité particulierement prospere. Dès le siècle précedent, elle fut en possession d'un réseau postal, d'une grande banque et d'un code de commerce. La bourgeoisie aisée allait tout naturellement favoriser l'épanouissement des arts et lors qu'en 1721, Georg Philipp Telemann est nommé directeur général de la musique à Hambourg, nombreuses sont les salles et les églises où sont donnés des concerts. Parmi celles-ci, la Cathédrale Saint-Marien, qu'une gravure sur cuivre de Peter Schenk (vers 1700) à fixée pour nous, et dont les orgues avalent été soit, reconstruites, soit rémovées depuis le XV siècle; la Saint-Petrickirche, la plus ancienne, datant du XII et reconstruite au XIV siècle; la Saint-Nikolaikirche qui brûla dans le grand incendie de 1842, et qui est aujourd'hui le Mémorial de la dernière guerre; la Sainte-Katharinenkirche et la Saint-Jakobikirche, dont l'orgue fut construit en 1688-1693, et qui sont les seules qui solent demeuréea intactes de nos jours; enfin la Saint-Michaelliskirche, remarquable par son audacieuse architechture et son absence de pilliers.



Né à Magdebourg en 1681, Georg Philipp Telemann a quanrante ans lorsqu'en 1721, il est nommé directeur général de la musique de la ville de Hambourg, cantor au Johanneum et maitre de chapelle des cinq églises principales. Il était en outre chargé de la direction de l'Opéra, de l'instruction musicale dans les collèges de la ville et conservait ses attributions de correspondent musical de plusieurs cours allemandes. Il suffit à tout jusqu'a sa mort et écrivit ainsi une oeuvre fort importante.
Telemann grava lui-même à l'eau forte et au burin une partie de ses productions sur les planches de cuivre ou d'étain, et fit imprimer les autres avec les anciens types de Hambourg. En 1725, notamment, il fit imprimer un volume in-folio de près de 500 pages, contenant 74 cantates, et "rempli d'idées neuves pour le temps et intéressant pour les modulations", nous dit François-Joseph Fétis. Parmi les nombreuses oeuvres que Telemann écrivit pour Hambourg, on compte: trete-deux musiques inaugurales pour des installations de prédicateurs, de 1728 à 1766; trente-trois solennités musicales appelées à Hambourg musiques de capitaine (Kapitänsmusiken), composées d'une sonate pour instruments et d'une cantate avec accompagnement, de 1724 à 1765; vingt musiques complètes de jubilé, de couronnement et d'inauguration pour plusieurs voix et instruments, de 1723 à 1764; douze services funébreés complete pour des empereurs, des rols et pour des personnages distingués de Hambourg; quarante-quatre musiques pour la Passion, de 1722 jusqu'en 1767; quatorze musiques de mariage et quarante-quatre opéras pour les théâtres de Hambourg, Bayreuth et Eisenach. Il institua des concerts publics fréquantés par l'élite de la ville et qui obtinrent le plus grand succés. Telemann effectua un boyage à Paris en 1737, non sans avoir au préalable fourni aux musicien de Hambourg un nombre suffisant d'oeuvres pour couvrir toutes les solennités religieuses en son absence. C'est à Hambourg que Telemann mourra en 1767, aprés avoir décliné, en 1722, l'offre qui lui était faite d'étre nommé cantor de Saint-Thomas de Leipzig, poste qui fut alors confié à Jean-Sebastien Bach. C'est Carl Philipp Emmanuel Bach qui lui succéda à Hambourg, où il mourut en 1788.
Le Sanctus Heilig! Heilig! pour choeur et orchestre date de l'année 1747. Il fait partie d'un ensemble plus important écrit pour la consécration de l'église Saint-Georges. Cette oeuvre devint vite si populaire qu'elle fut jouée dans de nombreuses autres occasions dans les diverses églises de Hambourg.
Le choral pour orgue Schmücke dich, o Liebe Seele (pare-toi, o chére à me) a été inspiré par un texte de Johann Franck, musicien allemand du XVII siècle.
La cantate Wo soll ich fliehen hin, (Où dois-je fuir...) pour basse solo, choeur et orchestre, écritte pour le vingt-deuxième dimanche après la Trinité, fut composée en 1750-1751.
La Fantaisie en ré majeur pour orgue figure dans les Freien Orgel-stücke (Libres pièces pour orgues) de Telemann. Le texte le plus authentique en est celui du manuscrit de Berlin (ms 21 790).
Le choral pour orgue Herr Jesu Christ dich zu uns wend (Seigneur Jésus Christ, tourne-toi vers nous) fut inspiré par un texte du duc Wilhelm II de Saxe-Weimar (1598-1662).
On fixe à 1750-1751 la date de composition de la cantate Allein Gott in der Höh' sey ehr (Honneur à Dieu seul dans les cieux), pour basse solo, choeur et orchestre. Elle fut inspiré par un texte latin du Gloria en Excelsis de Nikolaus Decius, musicologue allemand (né vers 1485, mort vers 1546), qui fut professeur à Brunswick, théologien ù Wittemberg, cantor à Königsberg en 1540, et dont on pense qu'il partecipa à la campagne de 1543 contre les armées turques. C'est une cantate pour le temps de Noël.
B. DELVAILLE