EMR
1 CD - EMR - (p) 2005
1 CD - EMR (rectus) - (p) 2005

THE BLISS AND PAIN OF BAROQUE







François COUPERIN (1668-1733) La Superbe, ou La Forqueray
4' 32" 1
Antoine FORQUERAY (1671-1745) Allemande. La Laborde - Suite No. 1

4' 39" 2

La Forqueray - Suite No. 1

2' 46" 3

La Cottin - Suite No. 1

2' 57" 4

La Bellmont - Suite No. 1

3' 32" 5

La Portugause - Suite No. 1

2' 52" 6

La Couperin - Suite No. 1

3' 39" 7

La Marella - Suite No. 4

3' 31" 8

Sarabande. La D'Aubonne - Suite No. 4

4' 40" 9

La Bournoville - Suite No. 4

3' 13" 10

La Sainscy - Suite No. 4

3' 14" 11

La Buisson. Chaconne - Suite No. 5

5' 13" 12

La Montigni - Suite No. 5

6' 00" 13

La Silva - Suite No. 5

4' 25" 14
Jacques DUPHLY (1715-1789) La Forqueray

6' 07" 15





 
Gustav LEONHARDT, Clavecin (Hemsch, 1751)
 






Luogo e data di registrazione
Château de Flawinne (Belgium) - Giugno 2005


Registrazione: live / studio
studio

Producer
EMR


Sound

Hugues Deschaux


Prima Edizione LP
Nessuna


Edizione CD
EMR - Early Music Records | N° 001 | Matrix UL 056339 | 1 CD - durata 61' 20" | (c) 2005 | DDD


Original Cover

Igor Borisovitch Severtsev Design Group


Note
I brani di Antoine Forqueray sono originariamente scritti per viola dagamba; il figlio di antoine, Jean Baptiste (1699-1782), ha provveduto alla loro trasrizione per cembalo solo.
Questa registrazione, a cura dell'etichetta russa EMR non è mai stata seriamente distribuita ed è di rara e difficile reperibilità. Fortunatamente, la rivista "Diapason", con il n° 632 del febbraio 2015, ha provveduto a ripubblicare questo rarissimo disco allegandolo alla rivista stessa con l'autorizzazione di Marie Leonhardt e Marc de Mauny.














LE DERNIER DISQUE DE GUSTAV LEONHARDT
Au soir de sa vie, Gustav Leonhardt revenait au disque par amitié. D'abord pour Jean-Paul Combet et sa belle collection Alpha, puis pour Marc de Mauny et des musiciens russes chers au couple Leonhardt. Un nouveau label discographique pourrait-il soutenir l'essor tardif de la musique ancienne dans leur pays? Leonhardt y contribuait en leur offrant, littéralement, un opus 1 inespéré. Mais l'album Forqueray, paru en 2005 chez EMR et resté sans suite, n'a connu en Europe qu'une distribution fantomatique, et l'éclat d'un Diapason d'or nourrissait plus de frustrations que d'extases. Le voici enfin.
Leonhardt y joue le Hemsch de 1751 installé au château de Flawinne en Belgique. Clavecin célèbre, "absolument merveilleux" à ses yeux, exemple suprême du raffinement et de l'ampleur sonore de la facture française tardive, "idéal pour le recueil de Forqueray. Ces pièces qui étaient à l'origine pour viole ont été transcrites avec une connaissance supérieure du clavecin, exceptionnelle. Tout sonne facilement, et la musique a beaucoup de force et de délicatesse en même temps." A-t-il pris un plaisir tout particulier à la faire chanter, frémir, vrombir, claquer du talon (La Portugaise!) sur le vieux Hemsch? Il esquivait obstinément la question: "Le plaisir? Pensez-vous! Si l'on joue sérieusement, on n'a pas de plaisir. On n'a pas le temps." Hugues Deschaux, qui réalisait la prise de son, brosse effectivement le tableau de Leonhardt faisant une prise, parfois deux, jamais trois, "très concentré mais aussi tendu, nerveux ".
D'où vient alors la mélancolie voluptueuse qui nous saisit, absente de son premier album Forqueray, en 1973? D'où vient ce sentiment de noble abandon, qui donne à chaque mesure l'allure d'une confidence grandiose, parfois capricieuse? De l'imagination, seule vertu aussi estimable que le goût, aux yeux de Leonhardt: "On ne joue pas du clavecin ou du violon, on doitjouer la musique, avoir en tête un son beaucoup plus grand que celui qu'on a entre les doigts, garder en tête à chaque instant les pièces pour viole de Forqueray père, être nourri par l'étude de la partition et par toute la culture qui l'entoure, les traités, la poésie, la musique d'ensemble. Ne surtout pas 'penser clavecin'". Ce qui, sur un tel clavecin et sous de telles mains, procure un... plaisir incomparable.
Gaëtan Naulleau